Université Libre de Bruxelles - Université Côte d'Azur
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Sous la direction de M. Gateau, M. Navarre et F. Schepens
"Ce n’est pas le moindre paradoxe des contempteurs français des études sur le genre que leur crainte que les découvertes de ce champ de recherche ne trouvent une traduction à l’école, sous la forme d’enseignements et de matériaux plus neutres. Si les normes de masculinité et de féminité sont si naturelles, pourquoi alors redouter de ne plus les inculquer aussi systématiquement aux esprits jeunes et influençables, comme c’est encore aujourd’hui le cas dans les manuels d’école primaire ? Si la division des rôles sociaux entre hommes et femmes, par exemple dans la famille contemporaine, découle des gènes, des hormones ou d’un décret divin, pourquoi vouloir maintenir à tout prix cet arsenal de représentations par lesquelles on contraint les enfants à leur future place dans la division des sexes ?